La tradition de la foire au gras perdure

publié le 09 janvier 2019 Toutes les actualités

Autrefois, les fermes étaient nombreuses dans le Ségala. Les paysans représentaient largement la plus grande catégorie sociale de la population mais les structures de l’époque n’avaient rien à voir avec celles d’aujourd’hui. Communément, elles comptaient moins de dix vaches, deux ou trois cochons, quelques lapins et de la volaille. Au sein de cette dernière, on trouvait le plus souvent des gallinacés pour les œufs ou la viande du dimanche mais aussi des oies et des canards dont le gavage durait pendant plus de 3 semaines hivernales. Tandis que les hommes s’affairaient auprès du bétail, il revenait souvent aux femmes d’accomplir les taches inhérentes à la basse cour puis à la préparation des victuailles.

Cette petite production dépassait largement la consommation familiale et il était un grand rendez vous à Baraqueville le 3ème Vendredi de décembre voué à écouler cette marchandise. Baptisé foire à la volaille ou foire au gras, il se tenait sous l’ancienne Halle près de l’actuel Collège Albert Camus.

Aujourd’hui, les choses ont bien changé, les fermes sont devenues de petites entreprises, les transactions de marchandises se sont professionnalisées et les habitudes de chacun ont souvent pris la direction des supermarchés. Cependant, dans cet environnement à regret très aseptisé, le Syndicat d’Initiative de Baraqueville fait perdurer la tradition et même si les volumes de produits fermiers ont beaucoup diminué, l’évènement a le mérite d’exister. Les organisateurs ont du aussi s’adapter au contexte actuel en déplaçant cette foire sous l’Espace Raymond Lacombe et en étoffant ce rendez vous d’un marché de Noël.  Ainsi, vendredi 21 décembre 2018, l’esprit de Noël à la manière de nos grands-parents s’était une nouvelle fois emparé du foirail.