Rodez au tison, La Baraque au balcon !
publié le 10 janvier 2016 Toutes les actualités
Le froid baraquevillois reste semble t’il une image d’Epinal qui colle à la peau du bourg ségali. Pourtant, contre toute attente, plusieurs analyses montrent que la réalité est toute autre. Bien au contraire, les hivers baraquevillois y seraient plus doux et les températures relativement plus modérées. Pour étayer ces dires, ce sont les relevés de la DIR Sud Ouest qui ont été pris à témoin et décortiqués en détail: effectués régulièrement entre 5H et 6H du matin tout au long de la RN 88, la synthèse de ces données est sans appel: sur les 4 hivers étudiés, que sont celui qui est en cours, 2014-2015, 2013-2014, et 2006-2007, les moyennes de température sont à chaque fois supérieures dans la cité de l’Epi que dans celle de la Cathédrale (Valeurs mesurées au Rond point de l’Epi à Baraqueville, au pont de Saint Cloud et à la Roquette pour Rodez). Si cet écart de moyennes varie de 0.5 à 4 degrés selon les années, le plus édifiant porte sur l’analyse au cas par cas de ces valeurs : on peut remarquer systématiquement que lorsque la tendance du vent est Nord, le mercure monte légèrement plus dans le chef lieu du département mais avec un écart toujours inférieur à 3 degrés. En revanche lorsque le vent vient du Sud, la tendance s’inverse mais cette fois avec des écarts conséquents et on peut ainsi observer des températures plus agréables pouvant être jusqu’à 14° plus douces à Baraqueville.
Selon les anciens, ce phénomène serait apparu au début des années 2000, peut être donc que la raison de la fausse réputation glaciale de Baraqueville est historique. Quoiqu’il en soit, les ségalis accueillent à bras ouverts cette évolution climatique et tant pis pour les marchands de sel. Comme les aveyronnais aiment bien parler du temps, voilà un sujet qui n’ a pas fini d’alimenter les débats entre baraquevillois et ruthénois.