Le chantier de la RN88 roule bien
publié le 28 novembre 2017 Toutes les actualités
Des élus attentifs aux explications de Christophe Antoine
Incontestablement, il est un évènement historique qui se déroule sur la commune actuellement. La mise en deux fois deux voies de la RN 88 aura un impact important sur l’avenir de Baraqueville mais elle est aussi un chantier dantesque. Un chantier que Christophe ANTOINE et Laurent MAZET, les cadres de la DIRSO maitre d’ouvrage sur ce dossier, ont eu à cœur de faire découvrir aux élus municipaux Baraquevillois le 10 novembre 2017.

Sur la voie de gauche, la couche de terre a été déposée. Elle va être laissée au repos pendant plusieurs mois avant de recevoir un traitement chimique et d’être compactée
Deux phases de travaux sont actuellement en cours sur le chantier de la déviation de la RN 88. La première reliant Les Molinières à Marengo reste la plus avancée. Tous les ouvrages d’art sont quasiment terminés et la chaussée est en cours de réalisation. Un revêtement provisoire destiné à stabiliser la première épaisseur a été déposé. Ce sont maintenant 90 000 m3 de terre actuellement stockées sur les abords du chantier qui vont être mélangés à un agglomérant et qui recouvriront la couche actuelle sur plus de 40 cm d’épaisseur. Après compactage, l’enrobé viendra ensuite rehausser le niveau de 20 cm supplémentaire. La mise en service de cette portion est aujourd’hui prévue courant 2019.
La seconde partie située entre Baraqueville et La Mothe a débuté un an et demi plus tard. L’heure est actuellement à la construction des ouvrages d’art. Les financements cadençant les tranches de travaux, il est actuellement trop tôt pour connaitre une date d’ouverture de ce tronçon.

La construction des piliers du pont de « Buffevent » est en cours de réalisation. 900 m3 de béton seront nécessaires à la réalisation du tablier. Il sera coulé sur une seule journée le 29 novembre prochain.
Ecologie et bien être des riverains au centre des préoccupations

Le Viaduc de Lenne, une architecture de béton et de métal en toile de fond du village de Vors
Si la fonction première de ce nouvel axe routier sera d’acheminer les véhicules avec le plus de fluidité possible entre Toulouse et Rodez, il reste nécessaire de veiller à ce que son impact sur le milieu ne soit pas trop négatif. Ainsi, de nombreux aménagements ont été réalisés pour minimiser les nuisances sur la faune et sur les habitants. Le plus impressionnant d’entre eux restera surement la construction du Viaduc de Lenne. Un ouvrage d’art lourd de 6.9 millions d’euros qui aurait pu être remplacé par du remblaiement pour un coût moitié moins cher. Il aurait en revanche bloqué radicalement les traversées de gros gibier et modifié tout le paysage. Des loutres et des écrevisses ont été également observées en ces lieux. Ce pont en compte en réalité deux juxtaposés et celui de gauche a été surdimensionné pour permettre le passage des engins de chantier.

Bassin de rétention d’eaux pluviales : un plan d’eau numéro 2
Le bassin de rétention situé non loin du centre équestre constitue aussi un aménagement impressionnant. Destiné à recueillir les eaux pluviales des voies de circulation, il peut contenir 30 000 m3 d’effluent. Un véritable futur deuxième plan d’eau de Lenne !
Afin de préserver les insectes rares recensés, des dizaines d’arbres à cavités ont été conservés et stockés sur place jusqu’à leur pourrissement.
Les préoccupations écologiques sur le chantier, c’est aussi la pose de kilomètres de bâches tout autour des travaux afin d’empêcher petits gibiers et autres reptiles de terminer sous les roues et godés des outils de chantier. En ce qui concerne les nuisances sonores, ce sont 3 zones de murs anti-bruits qui seront bâtis sur ce tronçon mais la mise en place de merlons, des buttes de terres savamment érigés pour couper les décibels, a été préférée à de multitudes d’endroits. Ils offrent l’avantage d’être moins cher à la construction, à l’entretien mais aussi de mieux s’intégrer dans le paysage. La végétalisation de la plupart d’entre eux confortera encore l’argument visuel.
La conduite des travaux semble donc être managée de main de maitre et rien ne parait être laissé au hasard. Espérons maintenant que les financements ne se feront pas attendre et que les tranches suivantes pourront se poursuivre dans la foulée.